Rome

Bien voyager, bien boire et bien manger à Rome.

Bar Restaurant Cave

Éternelle Rome ! Au cœur de l’Italie, Rome rayonne depuis près de 3 000 ans par son art, son architecture, sa culture et sa place dans le cours de l’Histoire. Toute la beauté de cette ville sensible, intemporelle et multi facettes s’explore au rythme de ses sites exceptionnels, que l’on découvre tout émerveillés à chaque coin de rue et qui font partie intégrante de son urbanisme et de son ambiance si particulière. Rome vaut vraiment le voyage. Et vous vous en souviendrez longtemps...

Un musée à ciel ouvert

Rome est une ville extrêmement étendue, l’une des plus vastes d’Europe (1 285 km2 !).
Mais son centre, qui concentre l’essentiel de ses trésors historiques, s’explore clairement à pied, en flânant dans les différents quartiers entourés par le mur d'Aurélien, une enceinte fortifiée bien préservée, construite entre 271 et 275 par l'empereur du même nom pour protéger la ville des invasions barbares. 

Commençons par le commencement : le quartier antique.

C’est ici que Rome a été fondée en 753 av. J.-C, sur la rive gauche du Tibre, et s’est développée entre 7 collines : Capitole, Aventin, Palatin, Cœlius, Esquilin, Viminal et Quirinal. C’est donc ici que se concentrent la plupart des mythiques vestiges que l’on ne se lasse pas de contempler et dont le nombre et la proximité permettent de se projeter un peu mieux dans la vie de l’époque.

On y trouve ces deux stars que sont le Colisée, cet immense amphithéâtre elliptique qui accueillait des combats et des joutes nautiques, et le Forum romain, point névralgique de la vie de la Rome antique, avec ses vestiges de temples, arcs de triomphe, portiques, colonnes, basiliques... 

Les passionnés se régaleront avec la zone archéologique des forums impériaux (construits pour désengorger le Forum romain), les marchés de Trajan (3 étages de magasins qui servaient de hub d’approvisionnement et de distribution de produits), la Domus aurea (vaste palais construit par Néron), le Circus Maximus et les thermes de Caracalla (un édifice grandiose un peu hors du temps...). Prenez aussi le temps de gravir le Mont Palatin, de préférence à la fraîche, pour profiter de la magie de ce lieu parsemé de vestiges de palais et maisons (dont celle d’Auguste et de Livie) et de végétation (notamment les jardins Farnese créés au 16e pour le cardinal du même nom).

Ne manquez pas non plus les magnifiques basilique Sainte-Marie-Majeure et basilique Saint-Jean-de-Latran, fondées au 4e siècle et modifiées maintes fois au cours du temps. Une mention spéciale à la basilique Saint-Clément et son dessus-dessous (au niveau de la rue, la basilique du 12e et sa belle mosaïque, et en sous-sol, celle du 5e décorée de fresques et un lieu de culte du 1er siècle dédié au dieu Mithra). Et puis bien sûr, faites un tour au Capitole, le cœur de Rome, avec sa splendide place conçue par Michel-Ange et ses musées dont nous reparlerons plus loin.

Direction le centre historique (en passant par la Piazza Venezia et son imposant monument Vittorio Emanuele II, dont la forme n’est pas sans rappeler celle d’une machine à écrire). Ici, l’urbanisme est nettement plus dense. Se succèdent des petites rues animées qui partent dans toutes les directions, moultes fontaines et places pour se poser et regarder le flux de gens qui, comme vous, ont pris rendez-vous avec un autre pan important de l’histoire de la ville : la Renaissance.

C’est vrai, le quartier est hyper touristique mais on ne peut repartir de Rome sans avoir vu l’élégante Piazza Navona et sa Fontaine des Quatre-Fleuves, ni jeté une pièce dans la Fontaine de Trévi, ni arpenté la Piazza Campo de Fiori (surtout les jours de marché).

Et que dire du Panthéon, ce bijou architectural resté intact depuis sa construction ! Franchissez sa porte en bronze et laissez-vous happer par tout ce qu’il contient de spectaculaire, dont la coupole avec un oculus central faisant entrer la lumière. Puis reprenez vos esprits sur la sympathique place à ses pieds, la Piazza della Rotonda, avec sa fontaine surmontée d’un obélisque. Dans cette partie de la ville, il est aussi très plaisant de musarder, juste pour le plaisir. Si vous avez un peu de temps, entrez dans les nombreuses églises (dont Saint-Louis-des-Français, célèbre pour ses tableaux du Caravage ou l’église del Gesù, ultra baroque à l’extérieur comme à l’intérieur), admirez les façades des palais, cherchez les temples imbriqués dans les maisons... Et poussez jusqu’au petit quartier du Ghetto (appelé aussi Sant’Angelo), parfait pour se mettre en retrait de l’agitation ambiante et s’immerger dans la vie quotidienne des Romains.

Au nord du centre historique, vous découvrirez de beaux quartiers, articulés autour de la Piazza di Spagna et son monumental escalier qui mène à l’église de la Trinité-des-Monts (avec une vue imprenable sur tout Rome) et à la Villa Borghèse, un immense jardin parfait pour pique-niquer ou prendre le frais. Cette partie de la ville est aussi réputée pour le shopping, sur la Via del Corso qui héberge aussi de très belles façades renaissance. Dans ce quartier, faites aussi un crochet par la splendide galerie Sciarra, une cour privée ouverte au public en semaine et un des rares exemples d’architecture Art Nouveau à Rome. 

Passons maintenant rive droite du Tibre, dans le quartier du Vatican.

Conceptuellement, c'est un lieu vraiment unique, car c'est un État indépendant, le plus petit du monde, situé au cœur de Rome, siège de l'Église catholique romaine et résidence du pape. Mais que ne ferions-nous pas pour nous émerveiller devant les fresques de la Chapelle Sixtine, peintes par une incroyable équipe d'artistes : Le Pérugin, Botticelli, Guirlandaio... Et, bien sûr, Michel-Ange et son plafond représentant la Genèse (la création du monde, de l'homme, le déluge...), avec la célèbre image du doigt de Dieu touchant celui d'Adam. La grandiose basilique Saint-Pierre et son dôme à 120 mètres au-dessus de la place du même nom et les « Chambres » (une série de salles de réception dans les appartements papaux, dont certaines ont été peintes par Raphaël) sont également à voir absolument. Ce quartier abrite également le Castel Sant'Angelo, ancien mausolée de l'empereur Hadrien, qui a été transformé en forteresse circulaire et qui est tout aussi emblématique de la ville.

Finissons avec le chouette quartier du Trastevere, à la fois pittoresque et branché. On aime se perdre dans son lacis de charmantes ruelles pavées aux façades colorées remplies de petits bars, restaurants et boutiques, profiter de son ambiance détendue et faire un stop à la jolie basilique romane Sainte-Marie-du-Trastevere (première église construite à Rome) et son agréable place. Le marché aux puces de Porta Portese le dimanche est très sympa, tout comme l’ascension du Janicule, une autre colline de Rome (certains disent la 8e), pour la verdure et le point de vue.

Il y a aussi des visites très intéressantes à faire hors les murs. Par exemple à la Via Appia Antica avec ses énormes pavés antiques et les vestiges qui la bordent, dont plusieurs catacombes ; dans le quartier de l’Eur, témoin architectural du régime fasciste de Mussolini ; à Ostia Antica, le site archéologique du port antique de Rome, aujourd’hui à 5 km de la côte pour cause d’ensablement ; ou encore à Tivoli pour ses belles villas (d’Este et Hadriana).

De la culture et de la vie nocturne

Vous l’avez compris, à Rome, on en prend plein les yeux côté architecture, art et histoire. Mais la ville compte aussi un grand nombre de musées qui valent vraiment le déplacement et vous permettront de découvrir d’autres quartiers de la ville.

Nous vous recommandons tout particulièrement : la Galerie Borghèse (art romain antique, sculptures et peintures d'artistes tels que Caravage, Titien, Botticelli et Bernini), le Musée national romain (composé de quatre bâtiments : les Thermes de Dioclétien, le Palazzo Massimo, le Palazzo Altemps et la Crypte Balbi), la Villa Farnesina, la Villa Médicis, l'unique crypte des Capucins (chapelles décorées de milliers d'ossements), le Musée national étrusque de la Villa Giulia (le plus grand au monde), les Musées du Capitole (avec notamment la sculpture de la louve capitoline, symbole de Rome), les Musées du Vatican (antiquités égyptiennes, grecques, étrusques et romaines, peintures, etc.), la Centrale Montemartini (une ancienne centrale thermique exposant des pièces provenant des musées du Capitole, un contraste garanti !), la GNAM (la Galerie nationale d'art moderne de Rome et sa collection de peintures d'artistes italiens et étrangers des XIXe et XXe siècles), le MAXXI (consacré à toutes les formes d'art contemporain dans un bâtiment innovant conçu par l'architecte Zaha Hadid), le MACRO (petit frère du MAXXI, ancien bâtiment industriel accueillant des expositions temporaires)... Et tous ceux qui vous inspirent !

Avec des enfants, vous pouvez prévoir de voir le spectacle interactif Welcome to Rome sur l'histoire de la ville (sur le Corso Vittorio Emanuele), visiter le MIAC (Musée italien de l'audiovisuel et du cinéma, au cœur de Cinecittà, les légendaires studios de cinéma de Rome), le Leonardo da Vinci Museum, les jardins botaniques de la Villa Corsini, le sanctuaire des chats qui ont élu domicile sur le site archéologique de Torre Argentina, ou encore une reconstitution de combat de gladiateurs à l'École des gladiateurs (près de la Via Appia Antica)...

Envie d’une virée le soir ? Se promener sous les étoiles à côté des monuments et vestiges antiques sera forcément unique et inoubliable. Et la ville ne manque pas de bars, de restaurants (rendez-vous sur Raisin pour trouver ceux à proximité) et de clubs pour passer une bonne soirée et profiter de la vie nocturne trépidante de la capitale. Si Trastevere est un incontournable le soir, c’est aussi l’occasion de découvrir d’autres quartiers, moins touristiques, plus alternatifs, plus “romains”, qui regorgent de lieux sympas où sortir, boire un verre et voir la capitale italienne autrement. Par exemple dans les quartiers Pigneto et San Lorenzo, dynamiques, jeunes et cosmopolites, dans le charmant quartier Garbatella ou dans les quartiers de Testaccio et d’Ostiense, qui hébergent bon nombre de clubs. Jetez aussi un œil aux programmes des événements culturels et des salles de spectacle. Le célèbre Teatro dell'Opera par exemple, propose en été d’incroyables spectacles d’opéra lyrique en plein air dans les thermes de Caracalla (frissons d’émotion garantis !). Il y a aussi le festival Estate Romana, de mi-juin à mi-octobre, pendant lequel plusieurs quartiers proposent chaque soir du théâtre, des concerts, de la danse, du cinéma en plein air...

Bon comme la cuisine romaine

Bien sûr, on trouve à Rome tous les incontournables de la cuisine italienne (et d’ailleurs). 
Pour autant, la cuisine romaine, comme toute cuisine locale, a ses particularités.

On aime sa simplicité : les recettes ont peu d’ingrédients mais ils sont frais, locaux, de qualité, avec des cuissons qui font bien ressortir leurs saveurs naturelles. 

Le cacio e pepe, par exemple, est un plat de pâtes à base de pecorino romano (un fromage de brebis salé de la région) et de poivre noir, sans rien d'autre. Simple, mais savoureux !

Le pecorino est également associé au guanciale (joue de bœuf) dans d'autres plats de pâtes tels que la carbonara (avec des œufs), l'amatriciana (avec des tomates) et la gricia (sans œufs ni tomates).

À Rome, les abats sont très bien cuisinés, comme toutes les parties de l'animal en général : trippa alla romana (tripes cuites dans une sauce tomate), coda alla vaccinara (ragoût de queue de bœuf), abbacchio a scottadito (agneau grillé), saltimbocca alla romana (escalope de veau, jambon cru et sauge), coratella (abats d'agneau), lesso alla picchiapò (bœuf coupé en morceaux et cuit dans une marmite avec des oignons et des tomates), uova in trippa (omelette coupée en tranches dans une sauce, un plat issu des traditions pauvres, lorsque la viande était un luxe inaccessible à tous)...

Goûtez les excellents carciofi (artichauts), cuits alla romana (à l'ail et à la menthe) ou alla giudia (selon une recette de la communauté juive romaine), ainsi que les favas (fèves) fraîches accompagnées d'un morceau de fromage Pecorino Romano (encore une fois, mais c'est tellement bon !).

Vous avez un petit creux ? Partagez des supplì (boulettes de riz frites), une pizza bianca (sans sauce tomate) ou une pinsa (un mélange entre pizza et focaccia, préparée avec un mélange de farines). Délicieux !

Pour le dessert, nous vous recommandons un maritozzo (petit pain sucré fourré à la crème fouettée), une gelato (crème glacée) alla ricotta (romana, bien sûr ! avec des viscioles, des cerises acides) ou des fraises de Nemi dans les Castelli Romani, une région volcanique située à 20 km au sud-est de Rome, qui produit également d'excellents vins.

Un expresso rapide au bar et vous serez comme un vrai Romain !

Si vous avez le temps, rendez-vous au Mercato Testaccio (dans le quartier du même nom, au sud de la ville, hors des sentiers battus) pour déguster des produits locaux et des plats préparés sur place. Un véritable voyage gastronomique !

Ville historique, ville romantique

Il y a dans Rome une sensibilité qui enveloppe, perdure et ne se dissipe pas.

Comme une forme de romantisme qui naît de tout ce que l’on voit autour de soi dans cette ville si particulière. Le doux relief des collines, la plénitude des jardins, la majesté des places et des fontaines, le charme intemporel des traces multiples et infinies du passé qui côtoient au quotidien l’énergie du présent…

Et on se dit qu’il y a là quelque chose de mystérieux et d’unique dans cette combinaison permanente de contrastes entre l’ancien et le moderne, l’urbanisme et la nature, la spiritualité et la culture, la puissante harmonie générale et le chaos que représente chacun de ses édifices détruits par le temps... Qui structure Rome en profondeur, lui insuffle la vie et la rend si belle.

On dit que Rome est éternelle et que tous les chemins y mènent.

Alors perdez-vous dans la douceur de Rome. 

Nul doute qu’elle fera battre votre cœur.