Menina d’uva est un projet né en 2017, lorsque je me suis installée à Uva, le village natal de mes parents, dans la région du Planalto Mirandês (au Nord-Est du Portugal). J’ai quitté Paris, pour me dédier à la sauvegarde, et au partage, du merveilleux patrimoine viticole dont bénéficie cette région. En 2018, le vignoble comprend trois parcelles de vieilles vignes, récupérées aux habitants du village. Depuis, se sont ajoutées huit autres parcelles dans les villages voisins (3 ha au total). Les vignes sont de variétés anciennes et autochtones, profondément adaptées au climat et au sol, elles ont entre 30 et 100 ans. Elles reposent principalement sur des sols schisteux et de quartz, qui favorisent l’infiltration profonde des racines. Quelques parcelles sont situées sur les rares couvertures sédimentaires de la région. Des sols moins profonds, mais plus fertiles, qui respectent davantage la circulation et la rétention de l’eau. A 550 m d’altitude, les vignes bénéficient d’un climat continental, rythmé par de longs hivers vigoureux et des étés très secs. Entre le jour et la nuit, les grandes amplitudes thermiques permettent une maturation lente du raisin. L’agriculture est naturelle, sans produits chimiques de synthèse. Elle vise à renforcer la vigueur des ceps, en utilisant des plantes (ortie) et du compost fait maison. La vie du sol est stimulée au travers du rétablissement de la couverture végétale, composée de légumineuses et de graminées. En cave, les grappes arrivent entières dans les cuves (pour les rouges) et sont pressées lentement, avec un pressoir manuel vertical (pour le blanc et le rosé). Elles fermentent naturellement, sans addition de levure ou additifs, avec peu ou pas de sulfites. Les vins sont élevés principalement en cuve inox pour préserver l’expression du terroir, et embouteillés par gravité avec une dose minimale de sulfites (30-40 mg/L de SO2 total), sans collage, ni filtration.