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Domaine des vins vivants.
On y voit des arbres au milieu des vignes, des moutons, des miches de pains dorées, la nature du Beaujolais comme Terrence Malick aimerait sans doute la filmer. Ces deux jeunes vignerons néerlandais étaient restaurateurs à Amsterdam et ils proposaient déjà à leurs clients une belle liste de vins « natures ». « Au fil de visites régulières en France et dans la région, nous sommes tombés amoureux du Beaujolais, avec des gens ouverts d’esprit et la possibilité de faire de notre passion un métier », explique Sylvie. Une envie de changer d’air, de vie, bien en phase avec l’époque…
Leur choix s’est porté sur ce domaine de Lantignié où la quasi-totalité des vignes se trouvent autour de la maison. La configuration idéale pour recréer cet écosystème dont ils rêvaient. « Nous avons immédiatement planté une centaine d’arbres au milieu du vignoble pour développer la biodiversité. Nous voulons travailler avec la nature, pas contre elle », ajoute Sylvie.
Un véritable plaidoyer qui se retrouve dans la culture de la vigne, avec notamment des cueillettes de plantes et d’herbes autour du domaine qui servent ensuite de base à des « infusions » pulvérisées sur les vignes de façon très homéopathique.
En hiver, des moutons paissent dans les vignes, nettoyant les sols tout en les fertilisant en retour. Dans leurs 5,5 hectares, Sylvie et Thierry ont récupéré deux hectares de vieilles vignes de gamay abandonnées depuis des années. Beaucoup leur recommandaient de les arracher ; ils ont choisi d’essayer de les sauver, « pour leur donner une deuxième chance »…
En cuverie, Sylvie et Thierry vont expérimenter, selon les cuvées, les millésimes, mais avec déjà quelques idées claires : vendanges manuelles, vinification en vendange entière, en levures indigènes, sans intrants, « pour produire des vins vivants ».
Pas de vin rosé pour le moment.