Situé à près de 400 m d’altitude, dans le col du Babaou au cœur du massif des Maures, le domaine bénéficie d’un terroir singulier, propice à l’élaboration de vins de caractère. Les vignes, plantées il y a plus de 75 ans, constituent l’ossature historique du vignoble et témoignent d’un patrimoine vivant.

En 2018, après un parcours en biologie et plusieurs expériences agricoles à l’étranger, Mathieu Dodin s’installe sur le domaine avec une volonté claire : redonner vitalité aux sols et inscrire la viticulture dans une démarche durable. La conversion à l’agriculture biologique a été engagée dès la reprise, en parallèle d’une diversification avec des oliviers, des poules pondeuses, et la remise progressive en état de châtaigniers anciens.

Le domaine s’attache à limiter l’usage des machines au strict nécessaire, privilégiant des interventions manuelles, précises et peu invasives. Les vendanges se font exclusivement à la main, afin de préserver l’intégrité des grappes.

La santé des sols constitue un axe majeur du travail entrepris. Leur équilibre naturel est préservé en limitant au maximum le travail mécanique, afin de ne pas perturber la structure vivante et la faune qui l’habite. La fertilité est entretenue par l’apport de composts produits sur place et le semis d’engrais verts, qui nourrissent le sol et favorisent une activité biologique intense. Le pâturage hivernal par les brebis s’inscrit également dans cette dynamique, apportant matière organique et diversité tout en maintenant un enherbement maîtrisé.

Cette approche favorise une biodiversité remarquable : lavande sauvage, cistes, poireaux et asperges sauvages, immortelle et autres plantes méditerranéennes prospèrent entre les ceps. Le vignoble accueille également des orchidées rares, présentes uniquement dans le massif des Maures, signe d’un écosystème préservé. Cette richesse floristique s’accompagne d’une faune variée — insectes auxiliaires, oiseaux et microfaune des sols — qui participent naturellement à l’équilibre du domaine.

La création de la cave en 2024, après sept années consacrées à la remise en état du vignoble, marque une étape décisive. Elle permet désormais de vinifier directement sur place des cuvées réalisées sans intrants, avec un usage limité de sulfites. Ces vins d’altitude expriment avec authenticité la singularité de leur terroir et la philosophie artisanale qui guide chaque étape de leur élaboration.